Dimanche 12h00
Ma sœur Caroline :
"Ils sont fous. Tu comprends ce sont les plus jeunes, les cadets, les derniers de notre génération. Ils sont décadents. »
Prenez l’accent américain de ma mère :
« Oui peut-être, mais quand tu vois mai 68, ils se sont tous rangés après »
« Non je crois pas »
Bon on n’est pas non plus des marginaux, mais je dois avouer qu’à plusieurs reprises j’ai levé la tête du guidon, observé la scène : une bande de punk soifares évoluant entre un décor incertain –décor qui a provoqué la réaction d’Antoine Bouff : « Mais ils vendent la baraque ? »- et les projections vertes fluorescentes de Matrix. Et cette musique de dingue. Dire que c’est dans le salon des Delloye.
Comme d’habitude dans ce genre de soirées je ne vois pas trop le temps passer. Contrairement à Thomas qui était saoul à 21h00 (starting blocks à 15h00 si j’ai bien compris), j’étais au Canada Dry jusqu’à 23h00, quand Baptiste a décidé de me prendre en main avec un verre de rosé. Verre de rosé que je peux refuser à bien des personnes, mais évidemment pas à Patou. Enfin rien de bien décadent en terme d’éthylisme pour moi, ce qui me rend perplexe quant au fait que je ne me souvienne moi non plus de beaucoup de détails de cette soirée.
A si, l’épisode Jean Lou. Ludovic de son vrai nom se pointe à Chantilly comme une fleur à 2h00 du matin, Florent passe le chercher, sympa. Il passe la nuit chez Delloye et se réveille les hostilités déjà bien entamées avec le carrelage du rez-de-chaussée. Ce qui lui a valu ce surnom de Jean-Louis de la part de Grégoire, puis de Jean Lou. En l’espace de deux heures il est parvenu à acquérir un nouveau surnom ainsi qu’un surnom de surnom. Bonhomme.
Bon et puis le reste, voilà c’était bien.